Naty, multifacética en el color y en la palabra (Carmen García Guadilla)

 

Imagen 1Escoltada por la música de su hijo pianista y por aromas culinarios de su hijo mayor, su sonrisa interfiere cualquier otro gesto. Con poemas que ha dejado plasmados en sus preciosos Haikus, cronista de la región que la vio llevar a sus hijos al colegio en Francia, y pintora  (aquí algunos de sus cuadros: http://naty.dictionnairedesartistescotes.com/www/galerie.php?ssid=0A, abrir Galería para ver distintos formatos). También ha dejado testimonio de su estancia en Venezuela, dónde estudió periodismo en la Universidad Católica Andrés Bello. De esa época ha quedado un texto sobre este país. El escrito forma parte, junto con otro de Miguel Otero Silva, de una publicación realizada por Double Page, No 38, en 1985. Esos textos sirven de acompañamiento fotos extraordinarias sobre Venezuela realizadas por el reconocido fotógrafo Gérard Sioen. La publicación salió en francés e inglés, cada versión con 50.000 ejemplares. A continuación un extracto del texto de Naty.

 

 

TON NOM DE VENEZUELA

par Naty Garcia Guadilla 

(…) 

J’ai des fleurs bleues, jaunes et rouges

dans mes lèvres et j’éblouis tes yeux avec les couleurs de ma veste.

Je t’offre la fleur la plus précieuse, l’orchidée, elle est là.

Écoute le récit de sa naissance :

Comme un lierre

de forêts vierges

je rampe vers le soleil,

j’ai envie de toi,

viens!

Coquette et virginale

je farde mes pétales :

des velours blancs,

du satin et des diamants,

regarde!

Je meurs en entendant

le faux chant

du bourdon lourd,

je me cache,

attends!

L’orage s’éloigne,

l’hirondelle passe

à la lisière du bois,

un clin d’oeil,

viens!

Des siècles durant

j’ai gravi ce cèdre,

j’ai maintenant mille ans,

mon parfum est prêt,

enivre-toi!

Les tatous tendent l’oreille 

vers notre chant féerique,

 l’aï regarde avec orgueil

 cette apothéose magique,

 prends-moi!

La lune cache sa vertu,

le fauve surveille sa proie,

 ne vois-tu le danger venir? 

sauve-toi, sans bruit, ma joie, 

laisse-moi!

Je suis déjà pleine,

j’ôte mes feuilles de fête, 

les pluies m’encerclent,

 les oiseaux pleurent,

au revoir!

Avec mon suc qui glisse du toit,

 près du sol écarlate,

je fabrique une nourrice noire

 avant que mon ventre n’éclate, 

silence!

Les racines grincent,

les toucans se réveillent,

 les magiciens dansent,

 viens voir cette merveille

 mon enfant, ton être!

(…)

————————————————————————————————————————————————